Les Trois Cousines en Indochine

Auteur : Dominique Féger.

Préface de Alain Sanders.

Tout commence par l’obstination d’une petite fille de dix ans. Dominique. Née d’une mère eurasienne, Laï (ce qui veut dire « sang mêlé » en vietnamien), et d’un militaire français, un solide breton, Yves. Des années durant, elle va harceler sa mère sans se lasser jamais de n’avoir pas de réponse :
-Dis, maman, raconte-moi l’Indochine ! Dis, maman, peut-être que tu as de la famille là-bas ! Dis, maman, peut-être que ta sœur et ta mère ne sont pas mortes !
Un jour, sa maman, fatiguée peut-être de cet entêtement ou touchée par le souci identitaire de la gamine, consent à donner un début de piste.
Elle lui confie une photo miraculeusement sauvée j adis par la grand-mère de Dominique, la mère de Laï, Liem : un fringant officier de la Coloniale – le grand-père de Dominique – dont on ne connaît pas le nom. Une photo. Et quelques maigres indications, peut-être arrangées. Maigres mais précieuses pour l’enfant : l’existence d’une demi-sœur (et non pas d’une sœur comme elle le pensait), Lam, envoyée à l’école quand Laï, à six ans, manifestement moins aimée, était placée chez un oncle (un oncle à la vietnamienne comme il y a des cousins à la bretonne…).
Garder les buffles, pousser la charrue, planter le riz. Crever de faim. Pas vraiment des souvenirs d’enfance qu’on a envie de raconter à ses enfants…

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